J'avais faux sur
toute la ligne.
En juillet 1990, j'avais presque tout faux. La
presse iraqi regorgeait d'accusations comme quoi "Le Koweit nous vole notre pétrole",
et l'administration Bush (George Bush) rappelait précipitamment
son ambassadrice pour l'obliger à prendre des vacances dans un
coin perdu des States. Et moi je fulminais contre l'inculture
historique et la bêtise de cette administration américaine
: N'avaient-ils donc pas reconnu la structure des accusations de
circonstance proférées par Hitler contre la Pologne dans
les jours précédent l'invasion programmée ? Ne
voyaient-ils donc pas que l'invasion du Koweit par l'armée
d'Iraq était imminente ? Qu'est-ce que c'était donc que
cette organisation de l'inaction et de la paralysie diplomatique quand
l'urgence est aussi évidente ?
Bien sûr, j'avais juste sur l'invasion imminente. J'avais tout
faux sur la bêtise de la Maison Blanche : toutes cette sottise et
cette naïveté étaient simulées, et
l'imbécile fut Saddam Hussein pour avoir cru que oui, oui, tout
de bon les States l'autorisaient à cette invasion. En
réalité, leur but dans cette délusion était
de redevenir le grand fournisseur d'armes de l'Arabie Saoudite et des
émirats privilégiés du pétrole, et de
réinstaller des bases militaires permanentes sur la terre des
dernières gouttes de pétrole.
J'avais faux sur toute la ligne, quand j'opposais la
bêtise simulée de l'administration Bush, et la
bêtise naturelle de Madame Mère. Quand Madame Mère
s'installait pendant des années comme professeure de sadisme
auprès de sa bru et de sa petite-fille, professant "Oui oui ! Pas de problème ! Vous
pouvez liquider mon fils avec mon plein accord et ma
bénédiction ! C'est jamais qu'un mec, et les mecs, c'est
comme cela qu'il faut les traiter !", je croyais naïvement
que c'était par bêtise naturelle, par incapacité
à s'imaginer les conséquences de ses actes.
Or, j'avais tout faux. Si Madame Mère s'est
épanouie comme professeure de sadisme, c'était d'abord
par sadisme. La bêtise ne joue qu'un rôle secondaire dans
l'affaire. Il y a comme cela des amours de mère qui
s'épanouissent dans la coalition avec leur gendre pour mieux
abattre leur fille, respectivement dans la coalition avec leur bru pour
mieux abattre leur fils.
Seul le délire écrit d'Alie Boron a contraint Madame
Mère et Madame Soeur à changer provisoirement de camp, et
ô combien à contre-coeur : Alie Boron leur disputait
le monopole de la médisance et de la calomnie sur son prochain,
ce qui était une atteinte intolérable à leurs
prérogatives d'omniscience innée...
....
Je suis né dans un champ de tir : ma famille d'origine. Mon
père est mort, et pourtant ma famille d'origine est toujours un
champ de tir, étonnant, non ? C'est que quelqu'une a repris le
flambeau. Les Atrides au féminin, l'histoire sordide se poursuit.
Les hurlements de triomphe poussés par Madame Mère et par
Madame Soeur à l'annonce que j'avais tout perdu, que tous les
vols sont sanctifiés, confirmés et
récompensés, ça m'a enfin ouvert les yeux sur la
connivence par le sadisme dans le couple mère-fille. Je savais
déjà depuis longtemps que le couple mère-fille
formé par Madame Mère et sa mère était un
couple de la toute-puissance, formé pour la guerre conjugale,
par confusion de générations et non par estime
réciproque. Je voyais aussi que toutes les perches et
récompenses matérielles qu'elle tendait à F. pour
qu'elle reforment un nouveau couple mère-fille, c'était
aussi un moyen de reconstituer la toute-puissance. Mais je n'avais pas
encore perçu que la seule vénalité n'était
pas le seul mobile de Madame Soeur : je n'avais pas encore perçu
la puissance de la communion par le sadisme. Je suis moins ignorant et
moins aveugle, à présent...
Bon, le sadisme maternel, j'y avais déjà assisté,
mais c'était dans le cadre de la jalousie de parent de
même sexe, envers sa fille, âgée alors de moins de
neuf ans. Dans dernier mon appel au secours, celui du 18 août
1997, j'avais précisé que nonobstant le mépris
total de Gazonbleu envers Jacasse, toutes deux sont sur la même
iso-émotionnelle concernant le fils de Jacasse : un
témoin gênant, que l'on ne parvient plus à
soumettre, il faut l'abattre... Madame Mère s'est successivement
vantée :
"F. et moi, on est toutes d'accord
contre toi. On en a assez que tu oses encore résister à
l'écrabouillement, et je saurai bien t'empêcher d'avoir un
avocat honnête et efficace !"
"Suzanne T. et moi, on est toutes
d'accord contre toi ! Il n'est pas tolérable que tu
espères faire jaillir les faits contre le mensonge
établi... On est toutes d'accord pour faire obtenir ton
écrabouillement..."
...
Il n'y a pas de mots pour
décrire la nausée...
Il n'y a pas de mots pour décrire la nausée que
j'éprouve à la perspective de m'adresser à ce
couple mère-fille, Madame-Mère-Madame-Soeur, qui garde
quoi qu'il arrive une sentence de mort dans sa poche, toute prête.
Les auteurs princeps Carmen Campo et Juan Luis Linares avaient
déjà décrit quand survient la dépression
profonde du déprimé majeur : quand il perçoit que
jamais il n'aura les parents aimants et attentifs dont il a eu besoin,
et qui ont toujours défailli. En particulier à la mort de
ceux-ci, qui éteint définitivement les derniers restes
d'espoir déraisonnable. Je puis ajouter quelques
précisions :
Depuis que j'étais jeune étudiant à Orsay, il y a
quarante ans de cela, je savais que le mot-valise «
dépression », si obligeant envers les
intérêts de l'industrie pharmaceutique, recouvre en fait,
au moins dans mon expérience personnelle, le désespoir
envers l'égocentrisme imperméable de ces gens là,
le désespoir envers le perfectionnement inébranlable de
leurs techniques de déni d'autrui, et de déni de la
réalité. Je savais aussi que cette «
dépression » permanente et majeure, était
télécommandée de l'extérieur, en partie par
les mêmes gens, pour des raisons de concurrence : m'abaisser leur
permettait de se rehausser. Mon père se rehaussait constamment
aux dépens de son fils, jalousie basique. Ma mère
continue de se rehausser aux dépens de son fils. Ils
transportaient vers la génération suivante, leurs
automatismes de pénurie affective et de concurrence
féroce qu'ils avaient appris de la génération
précédente. Sans compter bien sûr leurs
façons de se rehausser chacun au dépens de l'autre.
La lettre du 28 mai 2004 de Madame Mère à son
frère, pour se faire mousser comme mère idéale, me
compose une biographie de haute fantaisie. Depuis cette date, je sais
donc que Madame Mère fabule en moyenne à 75 %, pour
satisfaire sa vanité, pour se donner des beaux rôles
où elle puisse se contempler. La rodomontade du 22 novembre 1998
« Je ne veux pas que ce petit,
mon arrière-petit-fils Hugo, puisse se croire
négligé par son arrière-grand-mère. Je dois
demander un droit de visite ou de présentation d'enfant. Il est
privé de père, Frédégonde a
éliminé le grand-père. » doit
être mise en regard de la suite : « Ah non alors ! Pas d'action en justice
conjointe pour le respect de l'article 371-4 CC, car cela serait
profitable à mon fils, qui pourrait ne pas tout perdre dans le
procès en répudiation que lui font
Frédégonde et Gazonbleu ! Intolérable que mon fils
ne perdit pas tout ! Je poursuis mon jeu perso pour moi toute seule !
» Madame Mère aime bien se vanter d'avoir fait des actions
héroïques, à condition de les avoir soigneusement
dépouillées de toute possibilité
d'efficacité réelle, à condition de les avoir
sabotées.
Les cris du genre : « Vous
êtes tous pareils ! Vous êtes tous des cons ! Vous
m'emmerdez tous ! » sont un classique de Madame
Mère. Le plus joli reste le premier : nous étions alors
moi jeune homme, et ma soeur adolescente. Madame Mère nous
épuisait les oreilles à sa manière habituelle, et
nous fûmes donc tous les deux à lui demander d'interrompre
quelque peu sa logorrhée. Cri du coeur de Madame Mère :
« Oh ! Mais vous vous
êtes donnés le mot ! Vous êtes tous pareils ! Vous
vous laissez tous dépersonnaliser par votre père ! ...
» Or le « dépersonnaliseur
» prétendu était à son travail à
Paris, tandis que nous étions tous les trois, début
septembre 1966, sur la côte méditerranéenne.
Remarquez, ça n'était pas mal non plus, la mission
assignée par Madame Mère à nos enfants contre
leurs parents, peu après la naissance de Sigbert : Madame
Mère avait un différent mineur avec sa bru, à
propos de queues de poires, et le ton avait grimpé. Madame
mère eut alors ce cri sublime : « Oh ! Mais vos enfants me vengeront ! Vos
enfants me vengeront ! ». C'est cela le sens de la
famille, pour Madame Mère, le sens des devoirs
réciproques entre générations : la poursuite de la
guerre à mort pour le pouvoir et la suprématie. Et la
confusion des générations, au service de cette guerre
sans fin contre les mâles survivants.
Il n'y a pas de mots pour décrire l'horreur que j'éprouve
devant l'obligation de m'adresser à leurs mauvaises fois.
Sont-elles unies et compactes ? Sont-elles distinctes ? C'est une
question non résolue. Madame Mère reste très
séduite par le sadisme et la perversion qu'elle peut favoriser
ou protéger avec indulgence, si elle peut se projeter dedans,
par exemple par habillage féministe. Madame Mère
approuvait tout en déniant, la façon qu'avait
Frédégonde de taxer les garçons qu'elle levait :
« Et puis les garçons,
c'est comme cela qu'il faut les traiter ! », justifiait
Madame Mère à son amie Jacqueline, qui était
profondément choquée par ces manières de pute. Et
maintenant, le sadisme de sa fille lui plaît
énormément, car c'est ce qu'elle aurait bien voulu
pratiquer, pour satisfaire ses propres fantasmes de toute-puissance.
Que ce sadisme s'exerce contre son propre fils, voilà un
détail subalterne qui n'attire pas l'attention de Madame
Mère, héroïque écouilleuse de fils.
Intéressant aussi le contraste entre les innombrables tentatives
de reprendre la télécommande de son fils, tous ces
déversements d'instructions comminatoires sur ma personne ou sur
mon répondeur, et cet échange entre Madame Mère et
son frère, au téléphone :
"- Sais-tu que ton fils a une
retraite de 400 euros par moi, qu'il ne peut pas vivre avec cela ?
- Oh ! Bin ça j'en ai rien
à fiche ! Chacun sa vie, hein !"
Télécommande intégrale de l'ustensile qu'est le
fils, mais mépris total des besoins réels.
Un point reste obscur : comment Madame Soeur, qui se vante beaucoup
d'avoir coupé tous liens plusieurs années avec sa
mère, parce que bien trop toxique, a-t-elle pu former cette
culture de la fourberie et du sadisme, actuellement si visible ? Notre
mère est vaniteuse et égocentrique, fabulatrice, mais
rarement sadique en direct, essentiellement par jalousie de parent de
même sexe, envers sa fille.
La principale clé du mystère me semble bien être
Saddam Zussom, seconde épouse de papa, qui a triomphé
dans la fourberie, et dans le pillage de notre père et de notre
héritage. Je l'appelle ainsi depuis l'invasion du Koweit par
Saddam Hussein, en raison de son avidité à s'emparer de
la maison des autres, tout en se plaignant qu'on lui vole son
pétrole... Quant à sa scrupuleuse honnêteté
scientifique, elle lui a valu une pleine page de publicité dans
le Canard Enchaîné, le 13 mars 2002. Voir Acrimed :
http://www.acrimed.org/article911.html .
Madame Mère s'étant repliée sur son
égocentrisme, et tellement défaillante comme mère,
la place éducative était à prendre. La place fut
prise. C'est l'exemple de Saddam Zussom qui se perpétue et qui
triomphe dans ma famille d'origine.
L'exemple de l'interaction entre papa et Saddam Zussom, donne une autre
clé du mécanisme de la perversité : Georges avait
renoncé à la guerre à mort pour le pouvoir dans
son ménage. Tel est le sens de son départ du domicile
conjugal. Zussom l'a dupé de bout en bout : elle n'a jamais
renoncé à rien de semblable, elle. Simplement elle
rusait, pour mieux l'exploiter à blanc.
L'autre clé du mystère, ce sont les symptômes de
paranoïa qui la fournissent : ces cris de défiance et ces
procès d'intentions délirants (au téléphone
seulement, donc pas de trace écrite, hélas) pour
s'opposer à toute publication par le net des anciens articles de
papa. Or nous avons découvert au cours de ces années de
fréquentation fort involontaire d'autres paranoïaques,
qu'une condition semble toujours réalisée pour
l'entrée dans le délire paranoïaque ouvert, et dans
les grandes manoeuvres de persécution des témoins pouvant
devenir gênants : il faut avoir de l'inavouable à cacher,
et craindre que cela soit découvert. Or en effet, Madame Soeur a
beaucoup d'inavouable à cacher et à faire oublier : tout
ce long favoritisme par Jacasse, pour installer sa fille dans
l'appartement de Neuilly, très en dessous du prix du
marché. Puis le procès fait à Maurice, pour
parachever de le flouer et de le spolier du loyer, flouant aussi la
communauté indivisaire, donc moi-même, puisque j'en suis
héritier. Sachant les détail les plus scabreux de
l'entourloupe, je comprends bien mieux pourquoi Madame Soeur s'est
autant répandue en accusations de délire et de
paranoïa contre son oncle, puis contre moi-même : classiques
manoeuvres de disqualification de ceux qu'on spolie. Classique
fourberie de profiteur.
La troisième clé est simplement la pauvreté
culturelle fermée : Madame Soeur n'est jamais sortie de la
culture de la guerre familiale à mort pour le pouvoir, et
n'imagine même pas qu'il pourrait exister autre chose au monde.
J'allais oublier que Madame Mère et son petit frère se
taxent mutuellement de perversité narcissique. Si je reprends
à Racamier, Hurni et Stoll leurs descriptions de l'emprise
perverse, je dois constater que les astuces tactiques constantes pour
interdire à l'autre toute pensée, qui sont
caractéristiques du mode pervers d'action sur autrui, sont
intégralement du côté couple Madame-
Mère-Madame-Soeur, et pas du côté de Maurice.
Maurice n'interdit jamais la réflexion mais au contraire la
suscite, alors que le couple mère-fille l'interdit constamment,
et use d'insultes et de disqualifications psychiatrisantes pour mieux
terroriser et paralyser.
Je conclus par les plus vifs éloges envers Madame Mère :
avoir réussi à conduire sa famille au point où
elle l'a conduite, voilà un exploit digne d'une
héroïque écouilleuse de fils.
Si j'ai rédigé un code de déontologie familiale,
ce fut largement en prenant le contre-pied de ce que j'ai
constaté autour de moi, et dans ma famille d'origine....
Les insomnies de l'adolescent
traqué et du sexagénaire traqué de même.
Au temps de mon adolescence, j'étais traqué comme un rat,
sous la jalousie sans bornes de mon père, et l'invasion sans
bornes de ma mère. L'avenir était minutieusement,
hermétiquement obstrué. Que fit la médecine, alors
? M'assommer sous les somnifères. Résultat net : toujours
pas de sommeil nocturne, abrutissement et incapacité totale la
journée qui suivait. Mais personne ne posait la moindre question
sur l'alerte et l'insécurité qui me tenait en
éveil nocturne. Alors cela jamais ! C'eût
été totalement inconvenant de changer de camp, de cesser
d'être ouvertement et complètement du côté
des suppresseurs de fils. Dame ! Ce sont les adultes qui paient, qui
décident de tout, et qu'il faut séduire !
J'ai souvent ces mêmes insomnies, environ 45 ans plus tard.
Les protagonistes ont légèrement changé. Mon
père est décédé, et d'ailleurs, il avait
présenté ses excuses par écrit, lui. Madame
Mère est toujours vivante, devenue fort tyrannique, et en
couplage avec sa fille.
J'ai une ressource que je n'avais pas en ce temps d'adolescence : je
peux écrire, puis publier.
L'avenir est presque pareil : aucun, ou si peu.
La volonté d'anéantir l'autre est la même
qu'autrefois, de le traquer comme un rat. L'objectif de madame
Mère, son besoin premier n'ont pas changé : tenir son
fils en ustensile au service de sa gloire à elle, en animal
domestique à sa disposition, écouillé et
vidé de toute initiatives, de toute autonomie psychique,
l'empêcher d'avoir aucun lieu sur Terre où il soit chez
lui. Tout animal épanoui est territorial. L'astuce de madame
Mère pour interdire à son fils toute vie digne
d'être vécue, et toute réussite dans la
compétition sexuelle, est de lui interdire toute jouissance
territoriale. Cela tombe pile-poil dans l'intérêt de
madame Soeur, si désireuse d'éliminer toute coexistence
fraternelle.
Pour reprendre les points d'histoire, et l'invasion du Koweit par
Hussein, se posait la question de comparer la monumentale bêtise
artificielle, simulée par l'administration américaine
Bush, pour inciter Hussein à croire qu'il avait le feu vert
américain pour son invasion, et la bêtise naturelle
manifestée par Madame Mère, tout au long de sa propagande
misandre fanatique auprès de mon épouse et de sa fille
aînée : « Et puis
les mecs, c'est comme cela qu'il faut les traiter ! Vous avez ma pleine
approbation pour liquider mon fils ! Faut les abattre, tous ces mecs
qui résistent à notre toute-puissance ! ».
Evidemment, le haut-le-corps de Madame Mère quand elle a
à son tour été visée par les violences
physiques de Frédégonde, au son de « Parce que vous allez prendre le parti de
papa ! », plaide en sa faveur, en la faveur d'un sursaut
d'honnêteté. Cela m'a longtemps fait illusion. Cette
illusion est désormais intenable.
En réalité, Madame Mère est bien professeure de
sadisme, en personne, en plus d'être professeure de
mépris, et de déni de réalité. Et son
sursaut d'honnêteté était bien plus simulé
que réel. C'est suite à une telle formation amorale, que
l'exemple de sadisme et de perversité de Saddam Zussom a paru
tellement plus convainquant à Madame Soeur, plus habile, mieux
digne d'être imité par elle.
...